L'école de la résistence de Penetanguishene. Pour visionner, cliquer ici.
Tout le monde en parlait.
Reportage de Radio-Canada. 2011 (reportage original de 1979)
3 segments.
Auteur:
Société Radio-Canada
Sujet:
Les francophones représentent une importante minorité à Penetanguishene, une petite ville située sur la baie Georgienne. Mais, selon la loi sur le financement public des écoles françaises en Ontario, leur nombre n'est pas suffisant pour justifier une école secondaire française.
Conscient des ravages de l'assimilation et excédé par la nature purement symbolique du français à l'école secondaire bilingue de la ville, un groupe fonde alors l'école secondaire de la Huronie, dans l'espoir de faire bouger les choses. La lutte prend un caractère national, alors que l'imminence du référendum québécois de 1980 met les questions linguistiques au sommet des préoccupations politiques. Ce contexte contribuera à la décision du gouvernement ontarien de financer une école secondaire francophone.
Mais l'obtention d'une école n'est pas tout. Encore faut-il qu'elle offre des services équivalents. Ce sera l'affaire des tribunaux, dans une cause testant la nouvelle Charte des droits et libertés de 1982. La construction d'une aile supplémentaire dans l'école française Le Caron scellera la victoire des francophones de Penetanguishene.
Plusieurs acteurs importants évoquent cette bataille qui a divisé la communauté et même les francophones. Denise Jaiko, élève de l'École secondaire Penetanguishene Secondary School, avait écrit une lettre dénonçant le bilinguisme de façade, prélude à la création d'une école française indépendante. Basile Dorion a été l'un des principaux organisateurs de l'école secondaire de la Huronie. Victor Dupuis fut l'un des premiers à s'y inscrire et est devenu président du Conseil étudiant de l'école. Parent d'élèves, Jacques Marchand a mené la bataille juridique pour que l'école française puisse offrir des services équivalents à l'école anglaise. Thérèse Maurice Schell, qui s'est objectée à la création d'une école française à l'époque, considère toujours qu'elle est un facteur de division. Enfin, Bill Davis, qui était premier ministre de l'Ontario, rappelle le contexte dans lequel ont été prises les décisions dans ce dossier.
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